#Manni_Lwaheed

À l’approche de la fête des mères au Liban, qui coïncide avec le premier jour du printemps le 21 mars, le chanteur libanais Mike Massy sort une nouvelle chanson intitulée #Manni_Lwaheed (pas le seul)


Le titre fait référence au dilemme dont souffrent tous les Libanais depuis plus d'un demi-siècle, en particulier les jeunes, et qui s'est dramatiquement exacerbé ces dernières années, à savoir la lutte constante entre rester dans le pays ou le quitter.


Cette chanson porte un message de toute l'équipe de l'artiste qui a décroché un statut international à travers sa performance dans les théâtres américains de Broadway et son interprétation du rôle historique de Jésus-Christ dans la fresque musicale éponyme dans les théâtres et les zéniths français.


Avec son style unique, Mike Massy a composé et arrangé la chanson aux côtés de l'écrivain libano-canadien Nami Moukheiber.


La chanson exprime toute la douleur que les Libanais ressentent encore dans leurs mémoire auditive, à travers les sons, que ce soit le bruit de l'explosion qui a secoué la capitale Beyrouth le 4 Août 2020, celui du verre brisé et des débris qui s'en est suivi et qui s'éternisait plusieurs jours après l'explosion. Ou bien les cris qui bourdonnent encore dans les oreilles de tous Libanais , et qui les rappellent d'autres cris qui résonnent toujours depuis leurs enfance et ravivent de vieilles peurs qui ne se sont jamais vraiment dissipées.


En ce qui concerne la production musicale et la conception audio, à travers une boucle rythmique a été spécialement conçue pour la chanson, en recyclant le bruit de l'explosion du port et des débris de verre qui hantent encore tous les témoins de la triste scène du 4 août 2020.


Les paroles de la chanson traitent du doute épuisant qui accompagne les jeunes, et de leur lutte continue entre rester ou partir, entre le cœur et le cerveau, entre la famille et l'avenir.


Ce travail est accompagné d'une vidéo conceptuelle crée par Mike Massy, ​​une expression des sentiments du point de vue du parent et de l'enfant dans une communication subtile d'idées et de mots sous-jacents, tout reste non-dit. 


Mike a collaboré avec la comédienne et chorégraphe libano-américaine Nadra Assaf, qui incarne le rôle de la mère de Mike Massy dans ce clip, à travers des danses expressives.


Mike Massy se lance dans la réalisation en tentant d’exprimer ses idées scéniques, sous la supervision de la réalisatrice et productrice de cinéma libanaise Tanya Nasr et de toute l'équipe de “The Film Atelier.”


Quant à la photographie et au graphisme, Massy a voulu représenter les décombres du phénix, à travers une image graphique des cendres qui pèsent toujours très lourd sur tous les Libanais.


À travers cette chanson, à travers cet appel à l'aide dans un monde qui n'a jamais été aussi changeant et incertain, Mike Massy souhaite malgré tout une très heureuse fête des mères à chaque mère accablée par la douleur de son silence dans le monde arabe.


Le synopsis du clip :


La scène se passe dans un vieil entrepôt abandonné, à l'intérieur duquel se trouve une longue table rectangulaire.


Une mère et son fils sont assis de part et d'autre de la table. Ils partagent un repas en silence, sans pouvoir exprimer leurs pensées intérieures.


Le fils veut quitter le pays et il se sent triste, en colère et coupable, tandis que la mère, qui sait bien ce que ressent son fils, vit dans le déni, mais se sent aussi triste et coupable que son fils.

L'expression de ces émotions silencieuses se fera dans une belle chorégraphie expressive interprétée par la remarquable comédienne, chorégraphe et danseuse, Nadra Assaf (qui joue le rôle de la mère), et Mike Massy (le fils).


Seule la chorégraphie révélera les pensées et les sentiments intérieurs des personnages, ainsi que les démons qu'ils combattent.

À travers la danse, à travers les cris, ils exprimeront ce qu'il se cache en leur for intérieur.


Dans ce tourbillon tumultueux, ils seront séparés et la poussière s'élèvera à chaque mouvement de leurs pieds, symbolisant les cendres de ce qui reste de leurs rêves, ce qui reste de leur pays et la légende du Phénix renaissant de ses cendres. La scène se terminera en silence, comme elle a commencé. Ils n'auront pas prononcé un seul mot, contrairement à ce qu'il se passe dans leur esprit, tout reste non-dit.