Dans le cadre du festival Les Journées Cinématographiques de Beyrouth, organisé par Beirut DC, Mina Image Centre inaugure le 11 juin dans ses locaux au Centre-ville « In This Place, Reels of Beirut » de Hady Zakkak.
In this place - Reels of Beirut, est une exposition de la reconquête de la zone du centre-ville s’étendant du port aux hôtels en passant par le centre commercial. A travers cinq courts métrages qui sont un montage d’extraits de 50 longs métrages provenant du Liban, des pays arabes mais aussi étrangers… nous redécouvrirons Beyrouth de l’avant-guerre entre les années 1935 et 1975.
Ces cinq courts métrages sont projetés simultanément à chaque coin de l’espace dans une installation inspirée de son thème.
Il s’agit d’abord d’une introduction d’un film de 7min et demie, Bienvenue à Beyrouth illustrant 18 longs métrages. Le regard sur Beyrouth diffère entre les films libanais, égyptiens et étrangers, et la ville apparait comme dans un dialogue permanent entre son présent et son passé, entre fantasme et réalité. Bienvenue donc à Beyrouth pour un voyage dans le temps et l’espace.
Un autre film se concentre sur le Port de Beyrouth. Il est de 15 minutes et est inspiré de 16 longs métrages. Le Port de Beyrouth a servi de plateforme de travail ou d’immigration dans les films libanais et a accueilli d’autre part des touristes dans un certain nombre de films égyptiens et étrangers. Il était aussi, malheureusement, le lieu d’opérations suspectes de contrebande notamment dans les films policiers et d’espionnage. Le danger pour la ville de Beyrouth venait du port et des biens cachés et personnes recherchées bien avant que l’imaginaire ne se mêle à la réalité.
Pour le troisième film, le thème principal est le Centre ville, Un film de 25 minutes basé , cette fois-ci, sur 25 longs métrages. Le centre-ville que l’on nomme “Al Balad” en arabe, est une petite zone dans Beyrouth où se rassemblent de nombreuses places tels que les: marchés, centres commerciaux, banques, cinémas… et où l’on retrouve tout genre de classes sociales. Alors que l’approche de l’espace public diffère entre la perception locale et internationales, les bandes filmées enregistrement la mémoire d’un lointain qui n’existe plus.
L’Hotel de Beyrouth, est le quatrième film de cette exposition de 23 minutes et demie, qui se base sur 24 longs métrages. Le quartier des hôtels constituait un pilier important dans les films étrangers surtout les films d’espionnage européens où Beyrouth apparaissait comme un centre d’espionnage à l’ombre de la guerre froide. Cette vague de films a prospéré à la suite d’événements réels qui se sont déroulés au Liban comme dans le cas de l’agent double anglo-soviétique Kim Philby, qui a été démasqué et s’est enfui de Beyrouth à Moscou en 1963.
Enfin pour le cinquième film, le Cabaret de Beyrouth, il s’agit d’une projection de 19min basé sur 13 longs métrages. Le cabaret représentait l’image de la ville et prenait différents aspects selon de nombreuses performances artistiques orientales et étrangères qui s’y reproduisaient. Les lieux de vie nocturne se sont multipliés autour de la zone hôtelière où plusieurs films ont été tournés. Entre les espaces réels et les studios de films, Beyrouth s’est transformée en une ville du “pêché" où défilent les images à évocation sexuelle, comme une introduction à la notion d’ interdits.