La 10ème édition du festival “Palestine Cinema Days”, prévue du 24 octobre au 2 novembre dans 5 villes palestiniennes à Gaza et Ramallah a été annulée compte tenu de la violence aveugle qu’Israël déchaîne contre les civils palestiniens à Gaza particulièrement sans oublier le reste de la Palestine occupée. Afin de maintenir des espaces où le vécu, les histoires, les vies et les rêves brisés des Palestiniens sont vus et entendus, plus de 90 projections gratuites sont prévues, à date, partout au monde, sous la bannière de Palestine Cinema Days.
Une plateforme nécessaire à l’heure où l’histoire est déformée
Dans le contexte de la guerre de vengeance que mène l’armée israélienne à Gaza, de nombreux grands médias internationaux, réseaux sociaux et dirigeants mondiaux déforment ou occultent le récit et le contexte historique de la Palestine. Les rares journalistes, qui ont accès aux populations, sont ciblés et tués par l’armée israélienne. Les Palestiniens sont déshumanisés, ils sont rendus responsables de leur souffrance et la valeur de leur vie est considérée comme inférieure à celle des civils israéliens. Il est donc apparu nécessaire pour Filmlab Palestine de contribuer à la visibilisation du peuple palestinien à travers le cinéma.
Coïncidant avec la date de la Déclaration de Balfour, l'événement du 2 novembre permet d’offrir une tribune aux voix palestiniennes censurées et de lutter contre la falsification de l’histoire et la propagande en cours depuis longtemps.
Une sélection de 8 films en provenance de la Palestine et un engouement exceptionnel sur tous les continents
Filmlab Palestine a proposé à ses partenaires (associations culturelles, tiers-lieux, salles de cinéma, acteurs engagés) 8 films documentaires et de fiction évoquant tour à tour :
- la question des prisonniers palestiniens à travers “La Chasse aux fantômes” de Raed Andoni, lui-même victime et survivant des geôles israéliennes ;
- le parcours, les témoignages et les histoires personnelles de 12 femmes palestiniennes à travers le film de Carole Mansour “Stitching Palestine” (La Palestine de fil en aiguille) ;
- l’histoire vraie de jeunes pratiquant le surf “Gaza Surf Club” de Mickey Yamine and Philip Gnadt ;
- l’histoire vraie de 2 amis pratiquant un sport acrobatique à Gaza, “One more jump” d’Emanuele Gerosa ;
- la reconstitution d’un massacre commis sur une famille palestinienne en 1948 par la Hagannah, noyau de l'armée de l'Etat hébreu, “Farha” de Darine Sallam ;
- la destruction de la ville de Nazareth par l’armée israélienne en 1948 à travers la fiction d’Elia Suleiman “Le temps qu’il reste” ;
- le vécu d’une famille gazaouie dans un camp de réfugiés de Gaza soumis à un couvre-feu israélien à travers la fiction “Couvre-feu” de Rashid Masharawi ;
- un conte d’amour entre 2 jeunes préadolescents à Gaza sur fond de blocus dans “Le Conte des 3 diamants” de Michel Khleifi.
Des pays arabes jusqu’en Amérique du Sud en passant par l’Europe, l’accueil réservé à la proposition de Filmlab Palestine est remarquable. Plus de 90 projections sont confirmées à date et les propositions qui continuent d'affluer à date laissent espérer près de 100 projections au total. Cela témoigne de la forte solidarité des peuples avec les Palestiniens à travers le monde.
La projection de ces films est une occasion pour se rassembler, de s’informer et comprendre la situation en Palestine, d’exprimer notre solidarité avec les Palestiniens, de rendre hommage aux milliers de familles tués par l’armée israélienne et de demander l’arrêt du nettoyage ethnique et du massacre en cours.
L’ensemble des projections est à consulter sur la carte ici
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